La Lenovo Yoga Tab 3 Pro est une tablette haut de gamme qui intègre un écran très haute résolution et un étonnant pico-projecteur. Sa présence est synonyme de poids élevé et dicte un design assez orignal. De quoi attiser notre curiosité.
[MAJ 19/10/2016] Mémoire vive et espace de stockage doublés
Selon notre confrère Les Numériques, qui le tient de l’un de ses lecteurs, Lenovo aurait procédé à une discrète mise à jour de la Lenovo Yoga Tab 3 Pro, sans changer sa référence. La mémoire vive passe ainsi à 4 Go au lieu de 2 Go. Et l’espace de stockage passe à 64 Go (au lieu de 16 ou 32 Go). Le lecteur de Les Numériques indique aussi que la puce d’origine serait remplacée par une puce Intel Atom x5-Z8500 (4 cœurs 64 bits à 2,24 GHz). Mais pour nous, c’était déjà la puce d’origine. C’est celle que nous spécifions dans nos tableaux depuis la sortie de cette tablette en septembre 2015…
Design et prise en main : une tablette lourde mais une approche ergonomique intéressante
Avec ses 665 g, cette tablette est lourde. Elle ne représente clairement pas le bon choix si on veut voyager le plus léger possible. D’autant que l’épaisseur dépasse largement 22,5 mm. Mais en utilisation domestique, cet embonpoint devient un avantage car il est concentré dans une partie cylindrique qui, posée par exemple sur les genoux, abaisse le centre de gravité et stabilise la tablette. Sur ce cylindre métallique est fixé un support escamotable que l’on ouvre en appuyant sur un gros bouton. Il permet aussi d’orienter le pico-projecteur, sur lequel nous reviendrons.
Ce support à deux positions – tablette presque verticale ou presque horizontale – s’avère très pratique. Les deux extrémités du cylindre contiennent chacune un gros bouton, respectivement dédiés à l’allumage de la tablette ou du projecteur. Enfin, au dos, un revêtement légèrement moelleux facilite la prise en main.
Fluidité du système et des applications : la perfection
Les performances exceptionnelles au test Antutu (lire encadré) sont confirmées par l’utilisation en conditions réelles. Nous n’avons constaté aucun ralentissement particulier durant notre essai. Et même les jeux 3D les plus exigeants se sont montrés fluides.
Ecran : résolution très élevée mais luminosité trop juste en extérieur

Une dalle LCD IPS d’une résolutione de 2560 x 1600 proche des records mais un léger manque de luminosité
L’écran offre une résolution de 2560 x 1600 pixels qui constitue depuis 2013 le standard des tablettes Android haut de gamme, du moins parmi celles qui adoptent un format 16/10. De fait, la résolution est largement suffisante. La luminosité s’avère correcte en intérieur mais se révèle insuffisante en extérieur. En réalité, c’est un problème très répandu dans le monde des tablettes.
Haut-parleurs : une mini-barre de son JBL à 4 haut-parleurs qui fait de son mieux
La Lenovo Yoga Tab 3 Pro intègre une mini-barre de son JBL comprenant quatre haut-parleurs placés sur une même ligne. La signature JBL laisse espérer un son haute fidélité. Avec des haut-parleurs de cette taille, impossible de faire des miracles mais on bénéficie d’un bon effet stéréo en mode paysage et la qualité sonore est supérieure à la moyenne des tablettes.
Capteurs vidéo : un APN arrière excellent mais une webcam médiocre
Avec un capteur de 13 mégapixels (soit des clichés de 4190 x 3104 pixels), l’APN arrière offre une résolution bien supérieure à la moyenne des tablettes. Cette résolution est correctement exploitée par l’optique, comme en témoigne la photo que nous avons prise. Le piqué est bon malgré des conditions de luminosité moyennes. On ne peut pas en dire autant de la caméra frontale. Sa résolution de 5 Mpixels (2560 x 1920 pixels) est correcte mais les clichés que nous avons pris s’avèrent toujours légèrement flous (voir notre cliché). On a l’impression que c’est à la fois une question d’optique et de compression JPEG.
Un bon pico-projecteur d’appoint
L’intégration d’un pico-projecteur représente la principale originalité de cette tablette. La technologie utilisée est de type DLP, donc avec un composant dont la surface est constituée de milliers de micro-miroirs. La source lumineuse est une diode blanche d’une puissance forcément limitée. La luminosité est donc assez faible mais commence à être suffisante dans une demi-pénombre, si l’image ne dépasse pas quelques dizaines de centimètres. L’idéal est toutefois de se plonger pratiquement dans le noir. On profite alors d’une résolution de 854 x 480 pixels, bien inférieure à celle de l’écran (2560 x 1600 pixels) mais à peu près équivalente à celle de la télévision standard (avant la HD). C’est suffisant pour regarder un film entre amis ou visionner une présentation PowerPoint. À une distance de 1,5 m, l’image ne fait qu’1 m de large. Au-delà, la luminosité devient trop faible, même dans un noir absolu. De plus, la géométrie de l’image est automatiquement corrigée en fonction de l’inclinaison de la tablette. En conclusion, ce pico-projecteur est surtout un projecteur d’appoint mais il peut rendre de réels services.
Connectique : un port microUSB OTG et une port microSD très bien caché

Un cyclindre qui multiplie presque par trois l’épaisseur, deux gros boutons on/off, l’un pour la tablette, l’autre pour le projecteur, et un port microUSB
La connectique comprend un classique port microUSB qui a le bon goût d’être compatible OTG. Un clavier USB est ainsi immédiatement reconnu, mais en QWERTY dans un premier temps. Un passage par le menu de paramétrage (langue et saisie) est nécessaire pour passer en AZERTY.
Un port microSD (cartes mémoires jusqu’à 128 Go) est également présent mais particulièrement bien caché. Il se situe en effet sous une trappe, elle-même masquée par le support rabattable.
 

Test de performances Antutu : des performances record
Avec un indice global de 77864 points, cette tablette pulvérise tous les records de performances parmi les produits que nous avons testés jusqu’à présent. Même dans le détail, chacun des indices bat des records, en particulier celui des performances 3D qui a atteint 23097 points, contre 15519 points pour sa dauphine, la Samsung Galaxy Tab S2 9.7. Pour interpréter et comparer ces résultats, retrouvez notre tableau comparatif des performances des tablettes.
Applications : guère plus que la panoplie Android standard
Lenovo complète la panoplie Android par quelques applications maison à l’intérêt relatif :
- SYNCid donne accès au cloud de Lenovo, qui n’apporte rien de plus que ceux de Google ou Microsoft.
- ShareIT permet de transmettre des fichiers en P2P entre tablettes, smartphones et PC connectés à une même réseau Wifi ou Ethernet, donc sans passer par Internet. Mais il fait installer cette application sur chaque appareil.
- Sketchpad est une application opérationnelle dans toutes les applications e écrans Android, via une petite icône qui se transforme en barre quand on clique dessus. Elle permet de dessiner et annoter n’importe quel écran (voir capture d’écran).
Autonomie : presque 9 h en usage intensif (3 h avec le pico-projecteur)
Nous avons mesuré une autonomie de 8h50 en usage intensif, en lecture vidéo la plupart du temps, avec le son et la luminosité poussés au maximum. Une autonomie correcte sans être exceptionnelle, mais qui devrait généralement dépasser les 10h en usages réel. Avec le projecteur allumé, l’autonomie est bien plus faible, soit un peu plus de 3 heures. On note également une charge relativement rapide pour une tablette, soit environ 2h30.
Résumé
Performances haut de gamme et intégration réussie du pico-projeteur
La Lenovo Yoga Tab 3 Pro est une tablette haut de gamme, tant au niveau affichage que performances. Sa principale originalité, c’est son pico-projecteur dont on pouvait craindre qu’il ne soit qu’un gadget. Sa résolution et sa luminosité sont certes faibles mais il reste quand même un bon projecteur d’appoint, permettant par exemple de regarder un film à plusieurs. Ce projecteur présente toutefois l’inconvénient d’alourdir et d’épaissir la tablette. Enfin, on apprécie le support escamotable, à deux positions.
On a aimé | On n’a pas aimé |
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